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jean-fred
9 mai 2006

Ce matin,

J'ai reçu ce matin un mel d'une amie qui dans son désarois me demandais pourquoi le monde était entrain de devenir fou.
Pourquoi les gens ne s'aimaient plus ? Ne se respectaient plus les uns les autres ? Pourquoi tant de recherche d'honneur et de gloire pour certaines générations. Elle s'interrogeait sur le constat qu'elle faisait de voir des gens qui avaient tout pour profiter pleinement de la vie dans leur retraite débutante, leur vieillesse entamée, s'attacher avec ardeur aux honneurs, aux fonctions, aux postes plus ou moins utiles qu'ils occupaient ? Elle affirmait en connaître qui prétendaient avoir tous vu, tous fait, au point de se considérer comme indispensable, ne se rendant même pas compte qu'ils étaient tout seul à le penser.

Je n'ai, sur le coup, pas su quoi répondre à cette amie. La journée passant, mon regard c'est porté vers la vie autour de moi, sur celle des autres que je croisais, sur celle des gens que je connais. Pour certains, j'y ai trouvé la joie et le bonheur de vivre et de rire au printemps, pour d'autres le plaisir de partager, d'aider de conseiller, pour d'autres encore l'amour du travail bien fait, du geste qui compte avec une lueur dans les yeux aussi forte qu'au départ d'une grande aventure... Enfin, j'ai vu pas mal de gens vivre sans subir et sans se mentir. Mais ils n'étaient pas seuls !
Au milieu de cette masse d'autres personnes vivaient ou plutôt se mouvaient, le teins gris et les yeux fades parfois le regard agressif, jamais contents, disant qu'il fallait les écouté que si on les avait écouté on n'en serait pas là, mais sans être capable de dire où l'on étaient. Des gens aux discussions mornes et dénuées d'intérêts, des gens coléreux en voulant au monde entier parce qu'il ne les écoutait pas, parce qu'ils n'avaient pas été et ne seraient jamais ce qu'ils auraient voulu être, des gens de pouvoir au lèvres sèches et fines, aux mains crochues, aux yeux fuyants, des gens aigris, des gens de peur, des gens de fuites, des gens de morts, des gens déjà morts, parce que les joies de la vie les ont quitté.

J'ai longuement réfléchi à ce que je venais de voir, je n'ai pas encore répondu à mon amie, mais je crois que j'ai choisi mon camp.
Dans tout ce que j'ai vu, les premiers sont je crois vraiment les plus sympa et les plus agréables, ceux auxquels je veux ressembler, ceux avec qui je veux parler. Je suis sur que ces gens là font avancer le monde.
Les deuxièmes sont vraiment trop tristes, trop sur d'eux, trop faux, j'aimerais gratter le vernis de leur paraître pour voir ce qui se cache en dessous, la misère peut être d'une vie fade, remplie de rancoeur et de recherche de gloire, d'honneurs, de prétentions, je veux bien accepter les malheurs, les claques que la vie vous met sans qu'on l'ait cherché, mais j'ai du mal avec le reste.
Alors je crois que j'ai trouvé la réponse pour mon amie, je pense que je vais juste lui conseiller de regarder le monde avec les yeux d'un enfant, c'est vrai quoi, après tout un adulte, un bon, un vrai, un juste, c'est un enfant qui a grandi mais qui a oublié de vieillir.

Bonne nuit.

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jean-fred
  • poésie, musique, photos, chansons, pensées, expression, taille de pierre, sculptures, philosophie, etc... Un blog pour parler de ce qui me passionne, mais aussi de ce que je découvre à droite à gauche, de la richesse de la vie, de l'action et de la créatio
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